Née dans une famille d’où la télévision était bannie, j’ai grandi au milieu des livres dont j’usais et abusais. Une maman qui enseignait l’histoire et un papa professeur de français m’ont aussi donné le goût de l’écriture et du travail de mémoire. Plus loin dans ma famille, une grand-tante qui s’intéressait à la généalogie et une arrière-grand-mère passeuse d’histoires m’ont permis de collecter de nombreux souvenirs et photos et de prendre conscience de l’importance de la transmission.

Plus tard, ma maman, qui aimait tant l'histoire et les histoires, a dû affronter la perte de sa mémoire et je me suis hâtée de noter tout ce qui pouvait encore l'être. J'ai aussi convaincu mon papa d'écrire ses propres souvenirs, ceux de son père, de sa tante, de sa grand-mère. Parce que je crois qu'il est essentiel d'écrire ce que nous fûmes, ceux que nous avons aimés, notre chemin de vie. Parce que je crois qu'il est essentiel de laisser ce témoignage après nous.

Alors, après une maîtrise de lettres modernes, de nombreux écrits personnels, dix années passées à écrire pour l’hebdomadaire Le Trégor durant lesquelles j’ai développé sens de l’écoute et sensibilité pour la vie de mes interlocuteurs et une formation d’écrivain public, j’ai choisi de devenir biographe afin d’encrer la vie des autres et de me mettre au service de votre histoire.